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Circuit Ouzbékistan: la route de la soie

 

Pour ceux qui ne le sauraient pas, la route de la soie est l'un des plus anciens réseaux terrestres d'acheminement de marchandise en tout genre, parmi lesquelles, la soie était la marchandise considérée comme l'une des plus précieuses. D'où le nom de route de la soie.

À l'époque, et l'on parle d'une époque très lointaine, à savoir plusieurs siècles avant J.C, il n'y avait ni trains, ni avions, ni mêmes des bateaux qui pouvaient faire la liaison entre la Chine et les pays occidentaux.

C'est dans ce contexte que durant la période 141-87 av. J.-C, l'empereur Wudi de la dynastie Chinoise Han, piqué par la curiosité de découvrir les peuples occidentaux lointains, dont il n'était que rumeur à l'époque, initia les premiers chemins qui menèrent plus tard vers l'Europe, et ce, en passant par l'Ouzbékistan.

La fabrication de la soie étant maitrisée uniquement par les Chinois à l'époque, la soie s'exportait alors massivement vers les pays occidentaux, mais à dos de cheval, via des caravanes de plusieurs dizaines, voire centaines de chevaux, et ce, sur des milliers et des milliers de kilomètres. Une distance qui nécessitait donc des mois, voire des années de voyages, et de très nombreuses haltes durant les trajets. D'où la naissance d'agglomérations le long de cette route.

Les communautés isolées devinrent des villages commerçants, puis des villes, et certains opportunistes profitèrent de la situation pour conquérir de nouvelles terres pour y imposer leur religion, leurs lois et leurs coutumes.
La route de la soie est pour ainsi dire la première forme de mondialisation que l'histoire a pu observer.

La route de la soie : un vecteur culturel et économique à double sens

Le commerce de la soie entre l'occident, l'orient et la Chine a permis un développement économique fulgurant aux abords des axes empruntés par les caravanes qui transportaient les marchandises.

Plus le temps passait et plus l'organisation des transports s'améliorait, et se simplifiait. À un tel point que les pèlerins, à l'Est comme à l'Ouest, voyaient à travers le réseau commercial de la route de la soie, la possibilité de propager leurs convictions au-delà des frontières de leur pays.

Unie par des besoins économiques, les peuples de part et d'autre du globe ont partagé leurs religions, leurs intérêts et coutumes sur la route de la soie, du moins, jusqu'à que certains opportunistes enrichis par les activités présentent sur cette route, décidèrent de fonder des empires, à l'exemple de celui des Turcs Khazars.

Toutes les richesses qui transitaient sur la route de la soie firent naitre l'envie et l'avidité chez les populations isolées des terres parcourues par cette route. Certains se convertir en mercenaire, d'autres en marchands, mais d'autres comme les Ouzbeks, qui à l'époque étaient appelés Sogdiens (partie de la population Ouzbek), n'ont pas eu (pour la plupart) à verser dans le banditisme. Et pour cause, la position stratégique de l'Ouzbékistan a permis au pays de se développer très rapidement, notamment via un système de taxation qui imposait aux caravanes en transit, de verser des impôts. Tout le monde y trouvait son compte.

Une halte en Ouzbékistan, à Boukhara notamment, était obligatoire d'un point de vue logistique. Le pays a ainsi su tirer durablement parti de l'essor du commerce sur la route de la soie.

L’intérêt touristique dans tout ça ?

Eh bien après des siècles de guerre commerciale, de pèlerinages, de partage culturel, de développement économique et après autant de temps où les Russes, les Ouzbeks et autres peuples réussirent à cohabiter plus ou moins en paix, via des intérêts économiques communs, l'Ouzbékistan a subi une forte influence multi culturelle.

Étant jadis un point de passage obligatoire, le pays est aujourd'hui l'un des plus richement dotés en monuments et vestiges historiques, et l'un des plus cosmopolites d'Asie centrale.

La religion prédominante reste aujourd'hui l'islam, mais les minorités ethniques et autres religions se comptent par dizaines. Une mixité que l'on perçoit pleinement lors de circuits à pieds notamment.

En d'autres termes, l'Ouzbékistan n'est pas qu'un pays magnifique où la population y est chaleureuse, il est aussi le témoin le plus explicite de l'histoire de l'Asie centrale. Nul ne peut envisager de s'immerger dans l'histoire de la route de la soie sans séjourner en Ouzbékistan.